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Transition en cours au Niger : La DCTR et son leader, cibles privilégiées de certains extrémistes de la société civile

La table de séance lors de la déclaration

La Dynamique citoyenne pour une transition réussie (DCTR), nouvelle coalition de la société civile née seulement il y ’a deux (2) mois et qui milite en faveur d’un retour à l’ordre constitutionnel normal, est la cible des attaques de certains activistes extrémistes qui estiment être les seules habilités à aimer le Niger et militer pour la sauvegarde de la patrie. La DCTR est manifestement devenue gênante pour certains acteurs de la société civile qui la considèrent comme une rivale. C’est certainement ce qui explique l’acharnement de certains acteurs de la société civile, à travers des tracts, sur le leader de la DCTR, Issoufou Sidibé, ancien coordonnateur de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN), qu’ils estiment être proche de l’ancien président Issoufou Mahamadou, leur bête noire qu’ils cherchent à abattre par tous les moyens. Dans une sorte de tract concocté de toutes pièces, les auteurs de ces torchons agissent dans le sombre dessein de discréditer le coordonnateur de la DCTR.

Depuis quelques jours, ils sont passés à une nouvelle cible, une d’une série qu’ils ont choisie depuis le renversement du régime de la 7ème République. Les auteurs de la publication des documents sur Sidibé, sans nommer des personnes titrent ‘’ils usent et abusent de faux », insinuant que  »apparemment le faux colle à la peau de ces gens ». De quelles gens parlent-ils ? Certainement des militants du PNDS qu’ils traient de tous les noms d’oiseaux. Ils déplorent que  »sur la liste des membres fondateurs, le président de la Dynamique Issoufou Sidibé est né le 16 avril 1964 avec comme profession Gestionnaire des Ressources humaines ». Ce que les détracteurs de la DCTR indexent, c’est qu’ »en réalité le sieur Sidibé est à la retraite depuis le 18 juin 2020

suivant arrêté N°0700/MFP/RA frappé par la limite d’âge en qualité de Agent technique des contributions techniques puisqu’il est né en réalité le 11 septembre 1960 ».

Quelle connexion y a-t-il entre droit d’association et erreur dans la date de naissance ou la profession de juste un ou plusieurs membres d’une association dont le dossier de demande de reconnaissance vient juste d’être déposé à la mairie ? Manifestement, les inepties ont pris le devant, en complicité avec des membres du rouage de l’administration de la Ville de Niamey qui semble être la chasse gardée de ces nouveaux patriotes va-t-en guerre qui pensent avoir trouvé par là une scabreuse affaire de faux qui serait montée par des acteurs qui ne partagent pas leurs points de vue et qu’il faille en découdre d’avec à tout prix.

Dans le tract, ils pensent avoir trouvé un scoop et invitent  »les Insar et consorts », d’autres membres de la coalition, à venir  »expliquer comment le président de leur Société civile a fait pour être né deux fois », faisant allusion aux deux dates qu’ils ont estimées contradictoires dans leur tract. Les auteurs du tract voient déjà un crime de lèse-majesté. Ils poursuivent  »de toutes les façons, une copie de leur demande d’agrément est envoyée au Parquet en vertu de l’article 3 de l’ordonnance portant régime des associations ». Et on semble se réjouir que le procureur de la République et le ministre de l’intérieur sauront en apprécier. On ne connaît pas avec exactitude ce que les  »détecteurs » du faux reprochent à la DCTR qui est une organisation de la société civile parmi tant d’autres. On ignore non plus ce que la date de naissance est venue faire dans l’affaire de reconnaissance d’une simple association. La DCTR est un regroupement mixe des collectifs et associations de la société civile. Elle n’est pas une convergence des travailleurs de la fonction publique uniquement. Si ce que disent les auteurs du tract s’avère, Issoufou Sidibé a-t-il besoin de changer sa date de naissance ou sa profession pour être responsable d’une organisation de la société civile ? Depuis quand le statut de retraité impacte sur le droit de regroupement associatif ? Quand est-ce que le statut de fonctionnaire empêche à une personne d’être dans une organisation ou association ? Et si c’en est le cas, pourquoi tant de syndicats, d’ONGs ou centrales syndicales ont été reconnues et certaines pilotées par des agents de l’Etat, des travailleurs du secteur privé et même des oisifs ? Issoufou Sidibé n’a-t-il plus le droit à une vie associative ? Les auteurs de ce tract connaissent-ils bien les textes qui régissent la création des associations, organisations ou syndicats au point de se livrer à des telles inepties ? Que reprochent-ils exactement à la DCTR et son leader ?

Ceux qui s’en prennent à l’ancien président Issoufou Mahamadou ne semblent pas lâcher du lest. Au contraire, ils ont toujours la même rage. Empreints d’une rare détermination, exacerbés par la haine, ils fouillent et poursuivent jusque dans leur dernier retranchement même ceux qui partagent son idéal, son opinion, son passé ou ont eu une parcelle de responsabilité sous son régime. Et dans cette bataille qu’ils livrent, manifestement tous les coups sont permis pourvu que vous soyez étiqueté PNDS et surtout proche de Issoufou Mahamadou.

Mamane Abdou

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