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6ème congrès de la société gynécologie obstétrique du Niger : Examiner les causes de la mortalité des couches vulnérables

Une vue de la table de séance lors de la cérémonie d’ouverture

Le ministre de la Santé Publique, de la population et des Affaires Sociales, médecin colonel-major Garba Hakimi a présidé ce jeudi 02 mai 2024, les festivités entrant dans le cadre du 6ème congrès de la société gynécologie obstétrique. L’évènement s’est déroulé au palais des congrès en présence du secrétaire général du ministère de l’enseignement supérieur, du représentant résident de l’OMS, du représentant de l’Unicef, du représentant de UNFPA, de la présidente de la Société de Gynécologie Obstétrique, des cadres centraux du ministère de la santé publique, d’éminents professeurs, agents de santé et étudiants en médecine.

Le thème choisi est « défis et perspectives pour l’atteinte des ODD 2030 en période de crise sécuritaire et sanitaire. » Un thème d’actualité car aujourd’hui tous les pays sont tournés vers l’atteinte des ODD et où le Niger fait face à l’insécurité et à des urgences sanitaires récurrentes qui mettent à rudes épreuves son système de santé, a souligné le représentant résident de l’OMS.

La tenue d’une telle rencontre est une opportunité en or qui contribuera à renforcer la lutte contre la mortalité des mères et des nouveaux nés, a-t-il ajouté.

En ouvrant les travaux du 6ème congrès de la société de gynécologie obstétrique, le Ministre de la Santé Publique de la Population et des Affaires Sociales, a brossé la situation telle qu’elle se présente sur la mortalité des couches vulnérables.

Une vue des participants

Une situation qui se caractérise en Afrique subsaharienne par les inégalités d’accès à des services de santé de la reproduction de qualité et qui met en évidence le fossé entre les riches et les pauvres.

« En 2020, le taux de mortalité maternelle dans les pays  à revenu faible était de 430 pour 100.000 naissances vivantes, contre 12 pour 100.000 naissances vivantes dans les pays à revenu relevé », a indiqué le Ministre de la santé.

Au Niger, malgré les efforts fournis par l’État à travers la construction de plusieurs infrastructures sanitaires d’accueil et des interventions gratuites telle que la césarienne, la mortalité maternelle et néonatale reste encore préoccupante. Le ratio de la mortalité maternelle est à 441 décès pour 100.000 naissances vivantes  en 2020 et celle néonatale à 44 pour 1000 naissances vivantes, a déploré le Ministre de la santé publique.

Face à ces défis nombreux et qui sont surmontables, médecin colone-major Garba Hakimi a indiqué de l’État sous le magistère du président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’État, le général de brigade Abdourahamane Tiani, ambitionne de mettre fin aux décès évitables, en assurant la couverture santé universelle pour tous.

Auparavant, la présidente de la Société de Gynécologie Obstétrique Pr Garba Rahamatou MADELEINE a touché du doigt certains comportements qui freinent le développement de la santé chez les populations. Elle a évoqué entre autres : le retard pour aller se faire consulter, la difficulté à arriver dans un centre de santé approprié et aussi des centres de références surchargés.

Le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, prononçant son allocution

Pour amoindrir la mortalité chez les couches vulnérables, certains acquis dont dispose le Niger et qui ont fait leur preuve, sont à conserver et surtout à multiplier, tels que le centime additionnel et l’école des maris », a-t-elle suggérée. La formation constitue également une priorité, a laissé entendre la présidente de la SGON, qui estime que les gynécologues nigériens doivent être au même diapason que ceux de tous les pays car la qualité de la formation est primordiale aussi bien dans les facultés de Médecine que dans les nombreuses écoles de santé dont la qualité du produit fini est loin pour certains, de ce qui est vanté sur les ondes.

Ce congrès de deux (2) jours qui regroupe d’éminentes personnalités du secteur de la santé de manière générale et des spécialistes en gynécologie obstétrique en particulier, venus de l’ensemble des huit (8) régions que compte le Niger et des pays voisins comme le Mali, le Burkina Faso et le Tchad va permettre aux participants de mettre à jour leurs connaissances à travers des échanges d’expérience sur l’évolution des pratiques dans le domaine de la gynécologie obstétrique et de la néonatalogie.

Ibrahim Moussa

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