Dans un communiqué conjoint en date du 29 avril 2024, les États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni ont fait part de leurs vives préoccupations par rapport au contexte médiatique caractérisé par la suspension de plusieurs médias au Burkina Faso. Cette situation née de la publication d’un récent rapport de Human Rights Watch sur le massacre de 223 civils dans la province de Yatenga ne devait pas servir de prétexte aux autorités burkinabé pour réduire le champ de la liberté d’expression estiment les deux pays dont les médias ont écopé d’une suspension temporaire de deux semaines.

« Nous nous opposons fermement à la suspension des médias tels que la voix de l’Amérique (VOA) et la BBC, au blocage du site web de Human Rights Watch et aux restrictions imposées à tous les médias pour qu’ils s’abstiennent de relayer l’information à travers leurs articles », a déploré le communiqué.

Intervenue à la veille de la célébration de la Journée Internationale de la liberté de la Presse, cette décision est aperçue  par les États-Unis et le Royaume-Uni comme une menace grave à la liberté d’expression, d’où l’appel qu’ils ont lancé à l’endroit du Conseil Supérieur de la Communication afin de revoir sa décision de suspendre des médias.

« Les médias libres et indépendants doivent être autorisés à mener des enquêtes et des reportages de bonne foi sans crainte de représailles », a ajouté le communiqué.

Ces derniers jours, les programmes de plusieurs médias étrangers ont été suspendus au Burkina Faso pour motif qu’ils ont relayé des informations relatives au massacre de 223 civils dont 56 enfants dans les villages de Nondin et de Soro, dans la province de Yatenga, révélées par Human Rights Watch.

Pour les américains et leurs amis du Royaume-Uni, la solution à long terme  contre le terrorisme est le développement de la bonne gouvernance fondée sur l’état de droit, le respect des droits de la personne et la promotion de la cohésion sociale.

Ibrahim Moussa

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