La sous-secrétaire d’Etat en charge de l’Afrique Molly Phee séjourne actuellement à Niamey. Elle est accompagnée dans son déplacement par la responsable du Pentagone, Celeste Wallander et le commandant suprême du Commandant américain pour l’Afrique (AFRICOM), Michae Langley.
Cette visite des hauts responsables américains vise à renouer le dialogue avec les militaires au pouvoir à Niamey. Durant leur séjour de 48 heures, les responsables américains poursuivront les discussions engagées avec les autorités de la transition, il y a de cela quelques mois sur le retour à la démocratie, le partenariat sécuritaire et la question des projets de développements mis en veilleuse depuis les évènements du 26 juillet 2023.
S’agissant du partenariat sécuritaire, les Etats-Unis d’Amérique disposent actuellement d’un millier de soldats sur le territoire nigérien dont certains compatriotes commencent à demander aux nouvelles autorités de dénoncer les accords comme ça a été le cas avec la France et les autres forces des pays membres de l’Union Européenne.
Pour plusieurs observateurs, les américains sont porteurs des doléances vis-à-vis du Niger notamment sur son partenariat militaire avec la Russie qui se renforce avec l’arrivée des militaires au pouvoir. C’est surtout l’éventualité du déploiement de la force militaire privée russe Wagner qui inquiète le pays de l’oncle Sam qui a eu à dénoncer cette milice au Mali notamment sur les violations des droits de l’Homme.
Pour rappel, en décembre dernier, la sous-secrétaire d’Etat en charge de l’Afrique Moly Phee de passage à Niamey après avoir pris part au sommet de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la crise nigérienne, a animé une conférence de presse à l’occasion de laquelle, elle a dégagé la position de son pays. «J’ai confirmé la position des Etats-Unis pour la reprise de la coopération militaire et de développement de manière réciproque quand le CNSP va prendre les actions que j’ai citées», a-t-elle indiqué le 13 décembre dernier.
La présente visite de haut niveau de la délégation américaine intervient quelques semaines après le retrait du Niger avec le Mali et le Burkina de la CEDEAO qui ont créée le 16 septembre 2023, l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et aussi après la levée des sanctions infligées au Niger par la CEDEAO.
Ce déplacement, le 2ème du genre en trois (3) mois, de la Sous-Secrétaire d’Etat en charge de l’Afrique prouve à suffisance l’intérêt que les Etats-Unis d’Amérique accordent au retour de la démocratie au Niger.
Ibrahim Moussa