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Sabotage du pipeline par le FPL : Un acte criminel injustifiable !

Une vue du pipeline Niger-Bénin

Les rebelles du Front Patriotique de Libération (FPL) ont revendiqué, à travers leur chef, Mahmoud Salah l’attaque du pipeline qui transporte le pétrole brut nigérien au terminal de Sèmè Kpodji au Bénin. « Dans la nuit du 16 juin 2024 le Front Patriotique de Libération (FPL) a mis en exécution sa menace en mettant hors d’usage un important tronçon du pipeline à titre de premier avertissement à la junte de Niamey », a annoncé Mahmoud Salah, le Chef du front dans un communiqué en date du 17 juin 2024. Un acte jugé ignoble et criminel au sein de l’opinion publique nationale, pour qui rien ne peut justifier un tel sabotage.

La revendication essentiellement politique de ce mouvement rebelle créé en août 2023 après le renversement du Président Mohamed Bazoum tourne autour de la personne de Bazoum, de sa libération et du retour à l’ordre constitutionnel normal, à écouter les propos du chef du front qui, comme tous les autres proches du président déchu, mêle l’ancien président Issoufou Mahamadou aux déboires de Bazoum.

Après une attaque du poste militaire de Séguédine au nord-ouest du pays, Mahmoud Salah alors membre du mouvement rebelle de l’Union des forces patriotiques pour la refondation de la République (UFPR), un proche de Mohamed Bazoum ayant déposé les armes au cours du moi mai 2023 s’en est pris cette fois-ci à un objectif civil alors que dans un communiqué récent il a réaffirmé son attachement au respect des règles du Droit International Humanitaire. Pour beaucoup d’observateurs le sabotage de l’oléoduc nigérien est assimilable à un crime de guerre intolérable. En dehors de son rôle stratégique dans la fourniture de l’énergie, son sabotage a entrainé pourrait entrainer un désastre environnemental dans une région où l’élevage constitue la principale activité.

La raison invoquée pour justifier cet acte hautement criminel va au-delà du champ politique qui constituait les premiers éléments de revendication du mouvement rebelle. Le FPL exige, en effet, l’annulation d’un « prêt de 400 millions de dollars promis aux putschistes de Niamey » par un « partenaire chinois ». « Faute de quoi toutes les installations pétrolifères seront paralysées au cours des prochaines actions », a-t-il insisté.

Il y’a lieu de se demander si ces actes ignobles servent la cause du président déchu, surtout quand ces actions sont menées par un groupuscule d’individus qui n’ont pas l’adhésion des populations qu’ils prétendent servir.

Un autre mouvement rebelle qui n’est pas encore passé à l’action est le Conseil de la Résistance pour la République (CRR) de Rhissa Ag Boula qui avait signé un mémorandum d’entente avec le FPL le 22 mai 22 mai 2024. Le Mouvement de l’ancien ministre Rhissa dit d’ailleurs apporter son soutien indéfectible à l’attaque menée le 16 juin 2024 sur le pipeline dans un communique en date du 19 juin 2024.

Ce qui est surprenant quand on sait que cet ancien rebelle des années 90 connait toutes les règles du droit International humanitaire.

L’un dans l’autre, les nigériens estiment que le Front Patriotique de Libération a franchi le rubicond en s’attaquant à l’oléoduc nigérien dans un contexte économique difficile où l’un des plus grands espoirs du pays repose sur l’exportation du brut.

Recherchés au sud de la Libye, le Chef rebelle Mahmoud Salah et ses éléments ne tarderont pas à tomber dans les mailles des Forces de Défense et de Sécurité nigériennes, rassure-t-on.

Adoum Boulkassoum

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