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Le Mouvement des Jeunes pour le Développement et l’Éducation Citoyenne (MOJEDEC) a organisé ce vendredi 18 octobre 2024, à Diffa, un atelier de formation sur la lutte contre la radicalisation et la manipulation des jeunes. La rencontre organisée au profit des jeunes filles et garçons de la commune de Diffa, vise à sensibiliser cette importannte frange de la population, sur les conséquences de céder aux discours radicaux et à la manipulation. La formation qui intervient dans un contexte caractérisé par l’insécurité dans le bassin du Lac Tchad touche une soixantaine de jeunes.
La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence du Préfet du Département de Diffa, du représentant du chef de canton de la Komadougou, du représentant du Projet de Relance et de Développement de la région du Lac Tchad (PROLAC), du président du Conseil Communal de la Jeunesse, des organisations féminines et des groupements des jeunes de la commune urbaine de Diffa.
En s’adressant à l’assistance, mademoiselle Bintou Boulama Moustapha, assistante technique approche genre du bureau régional MOJEDEC Diffa, a d’entrée de jeu, souligné la mission de sa structure. Elle a par la suite indiqué de manière pratique comment le projet d’appui à la lutte contre la radicalisation et la manipulation des jeunes filles et garçons financé par le PROLAC est exécuté sur le terrain. Le projet intervient dans quatre (4) communes : Diffa, Chétimari, Goudoumaria et Mainé Soroa.
Dans sa mise œuvre, Le projet s’exécute à travers : 30 Causeries débat dans les fadas qui touchent 450 jeunes ; 4 séries des rencontres des partages d’expérience entre 80 jeunes ; 4 séries des formations qui totalisent 160 jeunes filles et garçons.
Mademoiselle Bintou de remercier le Projet de relance et de développement de la région du Lac Tchad (PROLAC) pour l’accompagnement des organisations des jeunes dans le cadre de renforcement de capacité, des causeries débat, des rencontres de partage d’expérience et des séries des formations ainsi que de l’orientation des jeunes envers l’autonomisation, la lutte contre la radicalisation et la manipulation.
En ouvrant les travaux de l’atelier, le Préfet du département de Diffa, M. Mamoudou Hama a évoqué la situation sécuritaire dans le département de Diffa. Il a rappelé les conséquences de l’insécurité dans son entité administrative. ‘’Les violences et affrontements engendrés par cette guerre ont provoqué des destructions importantes de biens, d’habitations et des déplacements massifs de personnes du Nigeria vers le Niger, mais également des déplacés internes.’’
Le préfet du département de Diffa de décliner clairement ses attentes de cette formation, “ Nous osons espérer que cet atelier, à travers l’échange entre les différents acteurs permettra de trouver des solutions idoines pour atténuer la radicalisation et la manipulation des jeunes, à n’en point douter, contribuer à améliorer substantiellement les conditions de vie des populations, déjà fragilisées avec le phénomène d’insécurité.’’
Auparavant, M. Idé Issoufou, représentant du PROLAC a rassuré les structures communautaires et plus particulièrement celles des jeunes que sa structure est toujours disposée à appuyer les activités de lutte contre la radicalisation et la manipulation des jeunes dans la région de Diffa. Il a par la suite inviter les participants à internaliser les connaissances acquises avant de demander qu’elles soient partagées avec les autres membres des différentes structures présentes à la rencontre.
L’ONG MOJEDEC a été créée par arrêté N°189 du 5 avril 2012 du ministère de l’intérieure, et, est enregistré le 15 février 2018 sous le numéro 165 du répertoire des ONG/AD a la Direction régionale de développement communautaire et de l’aménagement du territoire de Diffa.
Elle a pour mission de contribuer efficacement aux développements socio-économiques du Niger à travers la promotion de l’éducation civique et citoyenne. Elle intervient dans les domaines de : développement communautaire, paix et cohésion sociale, bonne gouvernance, protection, Violences Basées sur le Genre et les droits humains.
Moussa Ibrahim
