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Niger : Le Général de brigade Abdourahamane Tiani, nouvel homme fort du pays !

Le Général de Brigade Abdourahamane Tianai

Après une attente de trois (3) jours, les Nigériens connaissent finalement le nouvel homme fort du pays. C’est le général de brigade Abdouramane Tchiani, patron de la garde présidentielle, et principal auteur du coup d’état contre le Président de la République Mohamed Bazoum.

Il détrône ainsi son ancien patron dont il assurait la sécurité depuis le 02 Avril 2021, date de l’accession du successeur de Issoufou Mahamadou à la magistrature suprême du pays.

Le Général de brigade Tiani n’est pas un inconnu du palais présidentiel car, il a, à son actif, plus de doux (12) ans d’expérience en tant que patron de cette unité chargée d’assurer la sécurité du Président de la République. Il a passé dix (10) ans, soit les deux (2) mandats de l’ancien président de la République Issoufou Mahamadou. Donc, c’est quelqu’un qui connait parfaitement la maison qui a changé de chaise allant de celle du chef de la garde présidentielle à celle du Chef de l’Etat.

Après plusieurs jours d’attente, le temps de trouver surement un consensus entre la hiérarchie militaire, c’est finanelement ce vendredi 28 juillet 2023 que le Général de Brigade Tiani se présente aux Nigériens à travers une sortie médiatique sur les ondes de la télévision nationale.

Dans son premier message aux Nigériens, il a évoqué les raisons qui ont conduit les Forces de Défense et de Sécurité à renverser l’ancien régime. Il a évoqué notamment, les questions de la lutte contre l’impunité et la corruption et les difficultés auxquelles font face au quotidien les Nigériens.

Parmi les principaux griefs reprochés aux autorités déchues, c’est surtout la gestion de la situation sécuritaire. Sur ce volet, le nouvel homme fort du pays, de dire que l’approche actuelle n’a pas permis de sécuriser le pays avant d’ajouter que les résultats ne sont pas à la hauteur des Nigériens et qu’ils ne peuvent plus continuer avec les mêmes approches par risque d’assister à la disparition progressive et inéluctable du pays.  La libération des chefs terroristes lourdement armés, la sous-estimation de la capacité des soldats face aux terroristes et la création d’une milice par le gouvernement déchu sont entre autres limites évoqués par le président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).

A l’endroit de la communauté internationale, le CNSP réaffirme sa volonté de respecter tous les engagements internationaux souscrits par la République du Niger ainsi que les droits de l’homme. Il a demandé aux partenaires techniques et financiers amis du Niger d’apporter le soutien au Niger et de faire confiance aux Forces de Défense et de Sécurité garante de l’unité nationale.  Il a par la même occasion a réitéré appel du CNSP à la sérénité, au calme et à la vigilance et à un sursaut patriotique pour qu’ensemble, qu’on puisse relever les défis sécuritaire et socio-économique.

C’est désormais officiel, le Niger est à son tour dirigé par des militaires tout comme les trois (3) autres pays de la région à savoir : le Burkina Faso, la Guinée et le Mali.

Photo de groupe des membres du CNSP

Malgré les appels de la communauté internationale, les militaires qui ont pris le pouvoir le mercredi 26 juillet dernier ont décidé de le conserver et de le gérer. Il reste à présent à la nouvelle junte de commencer à mettre en place les institutions de la transition et surtout le temps que cette dernière prendra.

Mais d’ici là, la communauté internationale ne restera pas sûrement les bras croisés face à cette prise du pouvoir par la force sachant qu’au niveau régional, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’a pas encore dit son dernier mot tout comme les autres organisations régionales, continentales et internationales.

Le coup de force du mercredi 26 juillet 2023 vient de mettre fin à deux (2) ans de règne du Président démocratiquement élu Mohamed Bazoum et à douze (12) de gouvernance du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarraya), arrivé au pouvoir le 02 avril 2011 avec Issoufou Mahamadou, premier président de la République issus des rangs des militants de ladite formation politique.

Le Conseil National pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) aura-t-il le soutien de la communauté internationale comme demandé par son président le Général de Brigade Abdourahamane Tiani ? Rien n’est moins sûr compte tenu du climat qui règne aujourd’hui entre cette dernière et les deux (2) autres pays du Sahel, à savoir : le Burkina Faso et le Mali.

 

Ibrahim Moussa

 

 

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