Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, les autorités nigériennes multiplient les stratégies. La dernière en date émane du Ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de l’Administration territoriale, le Général de Brigade Toumba Aboubacar. Dans un communiqué largement relayé, le Ministre d’État appelle les citoyens à dénoncer tout comportement suspect.
Répondant à cet appel, des citoyens ont d’ores et déjà repris le travail de veille citoyenne. Dans la quasi-totalité des quartiers de Niamey, des jeunes montent la garde toute la nuit. En plus de la vigilance dont ils font preuve à l’égard de tout mouvement suspect des piétons et véhicules, ils contrôlent tous ce qui bouge jusqu’à une certaine heure de la nuit.
« Chacun d’entre nous est devenu aujourd’hui un policier, un gendarme, un garde, bref un soldat. Un bon soldat n’attend pas pour réagir face à l’ennemi, au prix du sacrifice ultime si besoin », a lancé le Ministre d’État, de l’Intérieur et de la l’Administration territoriale.
Dans le même ordre d’idée, l’Administrateur Délégué de la Ville de Niamey a pris une décision interdisant l’entrée de certaines catégories de personnes dans la ville de Niamey. Dans cette catégorie figure des charretiers qui arpentent les rues de Niamey, de jour comme de nuit. Ils sont généralement dans la vente des produits comme le bois de chauffe, les seccos et aussi des pailles sèches pour les animaux. Les chameliers qui sillonnent la ville de Niamey dans la vente de leurs produits.
Cet appel du Ministre de l’intérieur intervient au lendemain de l’attaque du 17 septembre 2024 qui a frappé la capitale malienne, Bamako. Ce jour-là, des terroristes ont attaqué le camp de formation de la gendarmerie nationale sis au quartier Faladié, dans la partie sud de Bamako. Une seconde attaque a visé l’aéroport international Bamako Senou.
Après les attaques sur la capitale malienne, la situation sécuritaire dans la Confédération des Etats du Sahel a été aussi marquée ces derniers temps par le démantèlement d’un plan de déstabilisation du Burkina Faso révélé par le Ministre de la sécurité publique burkinabé.
En effet, le 23 septembre dernier, le Ministre de la Sécurité Publique du Burkina Faso Mahamadou Sana a annoncé la découverte d’un vaste réseau de déstabilisation de la transition. Ce réseau dont le cerveau est l’ancien commandant des forces spéciales Ahmed Kinda avait plusieurs ramifications dans plusieurs pays de la région. Il rassemblait, selon les autorités burkinabé des anciens dignitaires du Faso, des officiers de l’armée burkinabé, des journalistes et de l’ancien président de la transition, Paul Henri Sandaogo Damiba.
Comme dit l’adage, gérer, c’est prévoir, c’est pour ça que les autorités de la transition au Niger ont décidé de prendre des dispositions qui s’imposent afin d’éviter toute surprise désagréable.
Loin d’être l’apanage des seuls éléments des Forces de Défense et de Sécurité, la lutte contre le terrorisme a besoin de la contribution de tout chacun, civil comme militaire.
Le Ministre d’État Mohamed Toumba invite enfin les populations à la mobilisation afin de contrer les velléités de déstabilisation des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Ibrahim Moussa