Il est tant chanté, tant voulu et crié sur tous les toits depuis la célébration de l’an II du mandat de Bazoum. Chez les experts et spécialistes, chez les militants et mêmes dans les salons feutrés de Niamey, le sujet est sur toutes les lèvres, mais en vain. Bazoum, pourtant adepte du changement, on se rappelle de sa phrase le 31 mai 2007 lors de la motion de censure qui avait fait partir Hama Amadou, « le gouvernement use » et parlant de la longévité de l’ancien premier ministre qui avait fait le pari de l’éternité et de la stagnation, la fonction primatoriale nécessite d’être renouvelée. Plus de deux (2) ans après son accession à la magistrature suprême, Bazoum stagne. Il n’ose pas changer ni remanier ses ministres qu’il dirait en cachette pour certains, incompétents, inefficaces.
Tout laisse donc croire encore que pas de sitôt car la réponse vient d’être donnée le lundi 3 juillet dernier à travers un léger remaniement ministériel qui a vu le départ de la ministre déléguée au Budget Mme Tchousso Rahamatou Oumarou Tchiany remplacée par Dr Ahmed Assaleck.
Ce portefeuille du ministre délégué auprès du ministre des finances chargé du budget semble être le plus amovible dans le gouvernement du presque inamovible Premier Ministre, Ouhoumoudou Mahamadou.
Mais pourquoi Ahmed Joudoud n’arrive-t-il pas à cohabiter avec ses délégués ? Est-il invivable ? Troisième ministre délégué, était -ce tous de leurs fautes ? Est-il aussi puissant que ça au point de les faire tous partir et le laisser lieu ? Autant de questions surtout que dans presque tous les milieux, tous se plaignent du jeune ministre : commerçant, travailleurs des régies financières, responsables politiques, le jeune Jidoud n’a pas bonne presse. Peut-être que quand Bazoum se « décidera » de remanier, il suivra lui aussi ses ex ministres délégués ? On en saura peut-être ou peut-être jamais….
Ibrahim Moussa