Le rassemblement communautaire dans la capitale nigériane a été un théâtre d’opération des invectives dignes de comportements de certaines co épouses. Dans son discours d’ouverture de la 64ème session ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dimanche 10 décembre 2023, le président en exercice, chef de l’État du Nigeria Ahmed Bola Tinubu, n’a pas été tendre vis-à-vis du mouvement regroupement politique tripartie entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Au point 6 de son allocution, constituée de 13 points et présentée devant un parterre de personnalités politiques et diplomatiques ouest africaines et ceux de la communauté internationale, il a qualifié l’Alliance des États du Sahel (AES) »d’alliance fantôme’ destinée « à détourner l’attention de notre quête mutuelle de démocratie et de bonne gouvernance qui auront un impact sur la vie de notre peuple ». Porte-voix de l’organisation régionale, il a indiqué que »Nous avons refusé de nous laisser détourner de la poursuite des rêves, des aspirations et de la noble voie de l’intégration de la Cedeao tels qu’énoncés dans les cadres institutionnels et juridiques. » A la tête de l’institution depuis mai 2023, Tinubu s’est vite montré hostile au putsch qui a renversé le régime de Bazoum Mohamed au Niger le 26 juillet 2023. Des sanctions de l’espace communautaire sur le pays ont été immédiates et entières voire inédites avec notamment la suspension de l’électricité en provenance de son pays, le gel des avoirs ainsi que la fermeture des succursales de la Banque centrale des États
de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), contribuant ainsi à la détérioration des conditions de vie des populations nigériennes dont beaucoup entretiennent une animosité et restent incompréhensifs vis-à-vis de lui et de son attitude en tant que président du Nigeria, pays qui partage plus de 1500 km de frontière et les mêmes peuples avec cinq de ses états fédérés au Nord.
la Rédaction