Dans une note d’information publiée sur son site, dont modification a été faite le 3 février 2024, l’ambassade de France au Niger a indiqué ne ‘’plus être en mesure de délivrer des visas’’. Elle précisait également que la remise en cause unilatérale de la convention relative au Centre culturel franco-nigérien Jean Rouch de Niamey ‘’rend impossible le traitement des dossiers des étudiants nigériens souhaitant s’inscrire dans les universités françaises’’.
Toutefois, la chancellerie française à Niamey relativise que «…Tous les ressortissants nigériens en possession d’un visa valide sont toujours les bienvenus en France».
La chancellerie française, dont les locaux sont fermés depuis le 2 janvier dernier jusqu’à nouvel ordre, justifiait cette incapacité relative à la délivrance des nouveaux visas plutôt par «les dégradations occasionnées lors de l’attaque de l’emprise diplomatique» le 30 juillet ainsi que «des entraves d’accès aux services de l’ambassade imposées par les forces nigériennes».
Pis, «la décision nigérienne de dénoncer la convention bilatérale instituant le Centre culturel Jean Rouch, qui accueillait Campus France, organisme en charge des mobilités étudiantes vers la France, rend impossible le traitement des dossiers des étudiants nigériens souhaitant s’inscrire dans les universités françaises», précise la source diplomatique française.
La mesure française ne touche pas les étudiants qui ont déjà mené à terme leur procédure de visa avant le 26 juillet 2023, date du coup d’Etat. Ils «ont pu se rendre en France sans restriction pour y poursuivre leurs études» et «sont toujours les bienvenus dans nos universités». La chancellerie française à Niamey indique que «ceux qui bénéficient de bourse du gouvernement français continuent de les percevoir».
Mamane Abdou