Home / A la une / Fouille des maisons dans le 5ème arrondissement : Le risque d’infiltration terroriste pressenti à Niamey

Fouille des maisons dans le 5ème arrondissement : Le risque d’infiltration terroriste pressenti à Niamey

Image d’illustration

Très tôt, Dans la matinée du mardi 8 octobre 2024, des éléments de la Police, de la Garde et de la Gendarmerie nationale ont quadrillé tout un périmètre allant des bureaux des Douanes de la rive droite, jusqu’au 3ème pont dans le 5ème arrondissement de la ville de Niamey. Des maisons sont fouillées l’une après l’autre. Selon des sources non officielles, tout laisse croire qu’il s’agisse d’une alerte d’infiltration terroriste.

Des témoins de la scène font cas des fouilles qui ont commencé dans certaines maisons vers 5 heures du matin le mardi 8 octobre 2024. Elles ont pris fin le même jour dans les environs de 18 h 30. A en croire, des chefs de familles dont les maisons ont fait l’objet de fouille, des éléments de Forces de Défense et de Sécurité s’introduisent dans les concessions. Ils fouillent la maison de fond en comble. Ils rentrent et ressortent sans donner des grandes explications au propriétaire des lieux. Malgré le silence gardé par ces agents en uniforme sur le mobile de leur descente, plusieurs observateurs ont fait automatiquement le lien avec les appels à la vigilance lancés ces derniers jours par les autorités compétentes, notamment celles en charge de l’intérieur. Des sources bien informées, tout porte à croire que les autorités ont eu vent d’une infiltration terroriste.

Pour des habitants du 5ème arrondissement de la ville de Niamey et de certains quartiers périphériques, la situation est certes exceptionnelle parce qu’il s’agit de la sécurité, donc d’une question de vie ou de mort. Mais tout de même, la présence inattendue des éléments des Forces de Défense et de Sécurité a créée quelque part des désagréments pour les populations et les habitants qui n’ont pas pu pour certains sortir de leurs maisons et vaquer à leurs occupations ce jour. Certains propriétaires des maisons fouillées n’ont pas hésité à qualifier l’acte de violation de domicile privé. La perquisition s’il en est une, a aussi laissé place à une psychose généralisée, surtout en l’absence de communication et de bilan de l’opération.

Depuis quelques jours, les autorités au niveau de la ville de Niamey multiplient des appels à la vigilance. Des appels certainement pour que la population s’implique pleinement dans la lutte contre le terrorisme en dénonçant toute personne suspecte. Du reste, selon notre confrère du journal « L’enquêteur » deux présumés terroristes ont été mis aux arrêts avec des armes dans l’enceinte du tribunal de grande instance de Niamey le 7 octobre dernier. Ce qui confirme les risques d’infiltration dans la ville de Niamey.

Des menaces d’infiltration prises d’ailleurs au sérieux par les responsables en charge de la sécurité. Les patrouilles sont actuellement très visibles dans la ville. Les brigades de veille viennent d’être réactivées et les contrôles se sont intensifiées au niveau des gares et des principaux axes d’entrée dans la ville de Niamey. Beaucoup d’entre elles opèrent dans plusieurs quartiers de la ville de Niamey et particulièrement dans le 5ème arrondissement communal de la capitale dont les maisons ont fait l’objet de fouille, ce mardi 8 octobre 2024.

Toujours pour écarter d’éventuelles attaques terroristes dans la capitale, l’Administrateur Délégué de la ville de Niamey a interdit l’accès à la ville aux vendeurs de la paille, de bois, de seccos et autres matériaux précaires.

Depuis l’attaque du 17 septembre à Bamako et le démantèlement tout récemment d’un réseau qui planifiait de mener des actions subversives au Burkina Faso, les autorités nigériennes sont sur le qui-vive. Elles ne négligent aucune information minime soit-elle dans le cadre de la sécurisation des populations et de leurs biens.

Moussa Ibrahim

Ceci pourrait vous interesser

Journée Mondiale des enfants: écoutons l’avenir

20 novembre 2024 : Journée Mondiale des enfants  ÉCOUTONS l’AVENIR Par Djanabou MAHONDE, Représentante de l’UNICEF ...