Extrémisme violent dans la région de Diffa : MOJEDEC forme 750 jeunes contre le discours de la haine et de la terreur

Le Mouvement des Jeunes pour le Développement et l’Éducation Citoyenne (MOJEDEC) organise une série de formations sur la lutte contre la radicalisation et la manipulation des jeunes dans la région de Diffa. La série de formation qui a démarré ce lundi 14 se poursuivra jusqu’au vendredi 18  octobre 2024.

Ils sont au total 750 jeunes filles et garçons des communes de Diffa, Chétimari, Mainé Soroa et Goudoumaria qui bénéficient de la formation.

Financés par le Projet de Relance et de Développement de la Région du Lac Tchad (PROLAC), ces ateliers visent à sensibiliser ces jeunes sur les conséquences de la radicalisation et la manipulation par les Groupes Armés non Étatiques (GANE), qui opèrent dans la région.

Les participants se réjouissent de ladite formation vue le contexte dans lequel elle intervient. Un contexte marqué par une forte tentation qui se solde le plus souvent par l’enrôlement des jeunes par des forces obscurantistes.

« Vraiment, c’est un atelier qui est très important. Parce qu’il répond à nos besoins. Nous avons apporté nos solutions également car c’est un problème connu de tout le monde…, » a laissé entendre un participant.

S’adressant aux participants, le Président Régional du MOJEDC Aboubacar Issa a fait la genèse de la situation sécuritaire à Diffa. Il a évoqué également les raisons qui ont conduit son organisation à l’organisation d’une telle série de formations.

« Nous avons constaté que ces derniers temps, des groupes armés non étatiques sont en train de manipuler les jeunes pour les faire adhérer aux groupes armés terroristes. C’est ce qui a poussé l’ONG à réfléchir sur ce qu’il faut faire pour contrer la radicalisation et aussi la manipulation facile de ces jeunes…, », a souligné M. Aboubacar Issa.

Conscient de l’importance de la prévention surtout dans les cas des conflits, le Mouvement des Jeunes pour le Développement et l’Éducation Citoyenne (mojedec), indique qu’il va poursuivre ces genres de formations afin d’édifier les jeunes, cette frange importante de la société, qui est la plus exposée d’ailleurs aux tentations et embrigadements par des Groupes Armés non Étatiques.

Pour rappel, la région de Diffa vit l’insécurité depuis 2015, année de la première attaque de Boko Haram dans la contrée. Durant presque une décennie aujourd’hui, la situation est certes sous contrôle mais des incursions des éléments des groupes armés non étatiques continuent dans la zone, plus particulièrement dans le bassin du Lac Tchad.

Ces agressions touchent le plus souvent des populations civiles. Certaines sont parfois tuées et d’autres enlevées pour être libérées après avoir versées des rançons aux ravisseurs.

Moussa Ibrahim