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Inondations au Niger : Avec 94 morts et 137.156 sinistrés, le Gouvernement appelle à la vigilance et à la solidarité

Image d’illustration

« Des actions de distribution sont en cours dans les régions, avec des stocks importants de vivres, de biens non alimentaires et d’abris en route pour les zones sinistrées. Le gouvernement est pleinement engagé à fournir l’assistance nécessaire aux personnes impactées par ces inondations », ainsi s’exprimait la Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, Madame Aissa Laouan Wandarama, le 7 août 2024, lors d’un point de presse par elle organisé dans les locaux de son département ministériel en présence du Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat. Face aux inondations qui font de plus en plus de victimes, des mesures fortes doivent être prises et c’est ce qu’entend faire le Gouvernement nigérien, fait-elle savoir.

La saison pluvieuse n’est pas encore terminée et, déjà, le pays compte 137.156 sinistrés, nous apprend la Ministre en charge de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes.

Celle-ci a annoncé 94 personnes qui ont perdu la vie, parmi elles, 44 sont mortes noyées, emportées par les eaux et 50 des suites de l’effondrement de leurs maisons. 93 autres personnes ont pour leur part été blessées.

Selon Madame Aissa Laouan Wandarama, les inondations ont aussi provoqué d’importants dégâts matériels ayant touché 17.632 ménages.

Ainsi, 14.045 maisons se sont effondrées et 502 cases endommagées. A cela s’ajoutent 1.790 murs détruits et 37 classes endommagées.

Le bétail a aussi payé le prix fort pendant ces inondations avec 15.470 têtes perdues, dont 13.981 petits ruminants et 297 gros ruminants.

A ce décompte macabre, il faut ajouter 2.763 hectares de terres agricoles qui sont inondés, occasionnant la perte de 17.495 tonnes de vivres.

De vastes étendues d’eaux ont pris la place de nombreuses zones résidentielles et beaucoup de personnes se trouvent obligées de quitter leurs habitations.

Pour encourager les personnes déplacées suite aux inondations, Madame Aissa Laouan Wandarama nous apprend qu’elle avait effectué une visite des sites destinés à les reloger. Sur place elle avait promis aux sinistrés que du matériel de premier secours leur seront distribués.

 

Face au désastre humanitaire qui s’aggrave, le Gouvernement s’active à trouver des solutions en tenant compte du fait que  nous ne sommes qu’en milieu de saison de pluie. Les services de la météorologie nationale prévoient la poursuite des fortes pluies jusque-là fines du mois d’août avec leur corolaire d’inondations sur l’ensemble du territoire.

Chose plus inquiétante encore pour les populations surtout riveraines du fleuve Niger, l’annonce par le Mali d’ouvrir les vannes de leur barrage parce que là-bas aussi le pays est inondé et le fleuve déborde dangereusement de son lit menaçant habitations et terres de cultures. Mardi 13 août est la date à laquelle le Mali a, vraisemblablement, procédé à l’exécution de sa décision Cinq (05) des huit (08) régions que compte le Niger sont dans leur ensemble concernées par la dévastation causée par les pluies de cette année. Les trois (03) autres qui, actuellement, ne sont que peu ou prou touchées par les inondations, ne sont guère à l’abri car, le cours du Niger dont les vannes seront bientôt ouvertes depuis le Mali les traverse de part en part.

Le COVACC, Centre Opérationnel de Veille, d’Alerte et de Conduite de Crise, ne cesse d’alerter les populations à plus de vigilance.

Sans cesse, il envoie via les réseaux sociaux et les numéros de téléphone des consignes à respecter et les risques à ne pas prendre.

La Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, de son côté, appelle « à la solidarité et à la responsabilité collective ».

Elle affirme que « le gouvernement a apporté un soutien fort aux personnes affectées par les inondations à travers quatre vagues de distribution des denrées alimentaires. La première vague a eu lieu le 1er juillet avec 95,6 tonnes de céréales distribuées dans plusieurs régions. La deuxième vague, le 19 juillet, a concerné toutes les 8 régions avec 284,4 tonnes de céréales et 7.110 kg de sel. La troisième vague, le 24 juillet, a apporté 114 tonnes de céréales et 2 870 kg de sel, tandis que la quatrième vague, le 6 août, a fourni 204,35 tonnes de céréales aux régions touchées ».

Face à l’ampleur des inondations et des catastrophes, le Premier Ministre, Ministre de l’Economie et des Finances a mis un place, samedi 10 août 2024, un comité national de gestion des inondations et catastrophes avec pour mission de répondre de manière efficiente à l’urgence des inondations qui continuent malheureusement à faire des dégâts.

Bassirou Baki

 

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