Niamey, la capitale du Niger abrite à partir de ce mardi 18 mai 2023, la 29ème Assemblée Régionale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF).
C’est le Président de l’Assemblée nationale du Niger SEM Seyni Oumarou qui a ouvert les travaux en présence de ses pairs venus de plusieurs contrées d’Afrique et d’ailleurs.
Plusieurs sujets qui préoccupent les parlementaires africains seront débattus lors de cette rencontre qui se veut aussi un cadre pour donner un nouveau souffle à l’organisation face aux nouveaux défis qui assaillent le continent.
Quoi de plus normal que de choisir Niamey, la ville où naquit la francophonie sous l’impulsion du 1er Président du Niger SEM HAMANI DIORI et ses pairs HABIB BOURGUIBA, LEOPOLD SEDAR SENGHOR, et le prince NORODOM SIHANOUK, a d’entrée de jeu laissé entendre SEM Seyni Oumarou.
Trois principaux thèmes seront au centre des assises à savoir : les défis de la gouvernance et de la sécurité, la sécurité alimentaire, la protection des écosystèmes forestiers et la lutte contre la désertification.
Dans son adresse, le Président de l’Assemblée nationale a évoqué la nécessité de redynamiser l’organisation. « S’agissant de notre organisation, après des décennies de fonctionnement, il s’impose, aujourd’hui, à nous la nécessité de lui donner un nouveau souffle avec des objectifs encore plus précis mais, en gardant toujours la même orientation, celle de ‘’la promotion de la démocratie, de l’État de droit et des droits de la personne dans l’espace francophone’’ », a lancé le président du parlement nigérien. Il a abordé par la suite les défis auxquels fait face l’organisation commune aux pays francophones africains. A titre illustratif, le numéro 1 du parlement nigérien a évoqué le contexte des pays du Sahel qui font appellent aujourd’hui à une solidarité plus agissante, à un engagement concerté de tous afin de persuader la communauté internationale de mieux les aider à lutter contre les nombreux défis auxquels ils font face, dont le plus important aujourd’hui est le terrorisme qui menace d’y devenir endémique. Un autre défi de taille à savoir celui de la migration a été abordé par le Président Seyni Oumarou qui a souligné que l’APF, pourrait plaider auprès de la communauté internationale à mieux prendre en charge la problématique migratoire dont l’un des enjeux est la restauration de la dignité de l’homme africain. Seyni Oumarou est persuadé que l’adoption des textes législatives favorisant l’effectivité de la mise en œuvre de la Zone du Libre Echange Continental Africaine (ZLECAF) seront d’un grand apport dans la réduction de la migration et le nombre des refugiés à travers le continent.
La question du numérique a été aussi abordée par Seyni Oumarou qui est persuadé de la contribution que le digital peut apporter dans le développement du continent : « l’autre espoir de changer structurellement la situation économique et sociale de notre continent est assurément le développement accéléré de l’économie numérique, j’allais dire la bonne maîtrise des Technologies de l’Information et de la Communication. Nos pays peuvent, en effet, faire de ces technologies un véritable levier de développement grâce au raccourci qu’elles offrent pour combler le retard technologique accumulé par rapport au reste du monde. Bien maîtrisées, les Technologie de l’Information et de la Communication peuvent permettre à nos économies de faire de véritables bonds en avant, pourvu que l’on parvienne à prévenir toutes les conséquences délictuelles ou criminelles qui accompagnent, ici et là, leur usage », a conclu le Président de l’Assemblée nationale.
Ibrahim Moussa