Bientôt dix (10) mois que certains responsables du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS), des anciens membres du gouvernement déchu et des leaders des partis politiques gardent prison. Arrêtés au lendemain des événements du 26 juillet 2023 pour certains entre le 26 juillet 2023 et le 30 juillet d’autres un peu plus tard, ces responsables de l’ancien régime répartis entre les prisons de Niamey, Kollo, Say, Filingué, Birnin Gaouré et Ouallam attendent impatiemment d’être fixés sur leur sort. A défaut d’être jugés, beaucoup d’entre eux attendent une liberté provisoire.
Il faut dire d’emblée que leur détention n’a rien à voir avec des faits de gestion liés à des postes de responsabilité qu’ils ont eu à occuper. Ils ont été mis sous mandat de dépôt par le Tribunal Militaire et poursuivis pour ‘’complot et atteinte à la sureté de l’Etat’’, en lien avec les déclarations ou les opinions qu’ils ont exprimées juste après le coup d’Etat.
Le président du PNDS, Foumakoye Gado, le président du MPN-Kishin Kassa Ibrahim Yacouba, les anciens Député Kalla Moutari et Daouda Mamadou Marthé, les ministres du Gouvernement déchu, à savoir Ahmed Jidoud, Mahamane Sani Issoufou Mahamadou, Hama Adamou Souley, Rabiou Abdou, l’ancien Ambassadeur du Niger au Nigeria Alat Mougaskiya, l’ancien assistant du Directeur de cabinet adjoint Omar Albadé sont détenus depuis plusieurs mois sans suite.
Comme toujours quand intervient un coup d’état dans un pays, les nouveaux tenants du pouvoir procèdent à l’arrestation des dignitaires du régime déchu, le plus souvent pour des raisons de sécurité. Ce fut le cas lors des précédents coup d’Etat intervenus dans notre pays. Une fois l’accalmie retrouvée au bout de quelques semaines ou de quelques mois, ces dignitaires sont libérés.
Leurs avocats ont déposé une demande de liberté provisoire et attendent tout comme beaucoup de nigériens qu’une suite favorable soit réservée à cette requête.
Adoum Boulkassoum