La pêche dans la région de Diffa, c’est une production annuelle allant de 6.000 à 20.000 voire 80.000 tonnes en période de forte crue avec des recettes avoisinant les 70 milliards F CFA a indiqué le Directeur Régional de l’Elevage de Diffa Boureima Sekou Halidou. Mais ce tableau allait être plus reluisant n’eut été les difficultés de plusieurs ordres auxquelles est confrontée la filière. Parmi ces difficultés figurent entre autres : le problème d’organisation des producteurs eux-mêmes, problème de commercialisation sur toute la chaine allant de la collecte en passant par la conservation et l’écoulement sur les marchés. S’agissant de ce dernier aspect, c’est au moins 70% de la production du poisson qui vendus de l’autre de la frontière chez le grand voisin, le Nigeria, ce qui du coût prive bon nombre de consommateurs nigériens de ce produit halieutique local bon marché pourtant très prisé par les consommateurs.
Face à ces difficultés majeures, le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage et la délégation qui l’accompagne ont pris bonne note. Mahamane Elhadi Ousmane d’annoncer séance tenante aux producteurs les travaux entrepris au niveau de son département ministériel pour rendre opérationnel le marché demi-gros, cette infrastructure construite conjointement par le PRODAF, le PRSA et le PESLPAT sur un périmètre de trois (3) hectares.
Dans sa politique de redynamiser et sauvegarder la filière poisson, le Ministre Mahamane elhadji Ousmane a annoncé dans la foulé l’achat des camions frigorifiques et le parachèvement des comptoirs de stockage sur l’ensemble du pays. 1 milliards 250 millions F CFA dont 700 millions venant du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP et 400 millions F CFA du PRSA seront injectés dans les différentes réalisations a laissé entendre le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage.
Signalons que la pêche constitue une activité économique importante qui fait vivre de milliers de personnes dans cette région située à l’extrême Sud Est du pays et qui dispose de deux (2) importants cours d’eau à savoir : la Komadougou Yobé et le Lac Tchad.
Investir dans la pêche c’est aussi contribué à la lutte contre l’insécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté, deux fléaux que le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le gouvernement de transition veulent coûte que coûte bouter hors Niger conformément au programme de résilience adopté par le gouvernement.
La relance de cette activité à travers la construction de plusieurs infrastructures modernes va permettre aux exploitants de la filière poisson d’accroitre leurs revenus dans ce contexte de retour progressif des populations dans leurs terroirs avec l’amélioration de la situation sécuritaire.
Ibrahim Moussa