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Niamey: Le Président Déchu Mohamed Bazoum Porte plainte contre l’Etat du Niger

Niger : le Président déchu Mohamed Bazoum porte plainte contre l’Etat du Niger

 

Renversé par un coup d’État le 26 juillet 2023, l’ancien président de la République Mohamed Bazoum qui est toujours dans les mains des nouvelles autorités a décidé de porter plainte après presque deux (2) mois de détention.

C’est la Cour de justice de la CEDEAO que son avocat maître Mohamed Seydou DIAGNE a choisi pour arracher à son client le droit d’aller et venir car Mohamed Bazoum estime être pris en otage par les autorités en place.

Mohamed Bazoum

De son siège  d’Abuja en République Fédérale du Nigeria, la Cour de Justice de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est adressée aux autorités nigériennes en communiquant la requête introduite par l’ancien Président de la République et deux (2) autres personnes à savoir : son épouse et son fils.

Dans la requête qu’elle a adressé à la République du Niger par le biais de l’Agence Judiciaire de l’État, la Cour de justice communautaire a invité l’État du Niger à produire un mémoire de défense dans un délai d’un mois, 30 jours, après réception de la notification de la requête. Passé ce délai, le requérant sera entendu et un arrêt par défaut peut être rendu, a averti la Cour.

Cette saisine du tribunal communautaire par l’ancien président de la République du Niger Mohamed Bazoum pour violation de sa liberté d’aller et de venir, d’arrestation et détention arbitraire, violations des droits politiques, violation des principes des droits politiques, violation des principes de convergences constitutionnel conformément aux articles 11 et 33 du protocole additionnel de la CEDEAO est diversement appréciée au niveau de l’opinion publique nationale.

Pour les observateurs de la situation qui prévaut actuellement au Niger, c’est pour la première fois qu’un tel scénario est observé, ou, un président renversé par un coup d’État saisi une juridiction supranationale pour réclamer son droit d’aller et venir.

En attendant la réaction officielle des autorités nigériennes sur la question, les commentaires vont bon train à l’intérieur tout comme à l’extérieur du pays surtout que depuis le 26 juillet dernier, le Niger est au diapason de l’actualité internationale et continue toujours de défrayer la chronique.

Ibrahim Moussa