Ce jeudi 27 juillet 2023, le siège du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme PNDS-Tarraya a été attaqué par des manifestants dans la mi-journée. C’était un peu avant 13 h, heure locale, lorsqu’une foule des manifestants surexcités constituée pour la plupart des jeunes gens s’est pointée au niveau du siège de ladite formation politique où ils ont caillassés plusieurs véhicules qui étaient en réunion avant de provoquer un incendie.
Une fois entrée dans le périmètre du bâtiment, les manifestants qui scandaient des slogans hostiles aux responsables du parti, se sont mis à piller les biens d’autrui. C’est ainsi que plusieurs propriétaires des boutiques dans les alentours ont payé le prix d’une absurdité inexplicable et inacceptable.
Des sources dignes de foi, font état des véhicules saccagés ainsi que plusieurs biens matériels emportés par les manifestants. Plusieurs personnes seraient également blessées suite à cette barbarie. Une situation qui rappelle celle du lendemain de la proclamation des résultats définitifs du 2ème tour de l’élection présidentielle du mois de février 2021, qui a consacré, la victoire du candidat du parti à l’époque, Mohamed Bazoum.
Cette attaque est inédite dans l’histoire des coups d’état que le pays ait connu depuis l’avènement du multipartisme à ce jeudi 27 juillet 2023. Jamais des mémoires des Nigériens, des manifestants se sont pris aux biens d’une formation politique et ceux des paisibles citoyens sous prétexte d’une manifestation de la joie engendrée par le renversement d’un régime.
Des tels comportements sont à bannir dans une république et les nouvelles autorités sont interpellées pour faire régner l’ordre et la discipline, au lendemain de leur coup de force qui a déposé le Président de la République Mohamed Bazoum, ancien président du Comité Exécutif National du Parti Nigérien pour la Démocratie et le socialisme (PNDS).
Cette sortie inopinée et sans autorisation des manifestants, a poussé les responsables de toutes les banques de la place à fermer jusqu’au lundi prochain pour éviter d’être la cible des individus qui se cachent visiblement derrière un prétendu soutien aux instigateurs du coup d’état pour créer la chienlit et s’emparer des biens d’autrui.
Ibrahim Moussa