Le nouveau président du CNJN Sidi Mohamed, avec son équipe, ont donc la lourde mission d’insuffler une nouvelle dynamique à cette structure plongée dans la léthargie depuis bientôt sept ans. Structure hautement politisée, le CNJN est presque devenu un instrument de propagande à la solde du pouvoir qui influence ses décisions et orientations et manipule ses leaders. Depuis plusieurs années, des structures des jeunes ont contesté la légitimité de son ancien président Aliou Oumarou dont l’âge requis pour diriger l’institution est largement dépassé mais maintenu contre vents et marées à l’époque de l’ancien Ministre de la Jeunesse et des Sports.Depuis l’ancien bureau du CNJN élu le 17 mars 2016 était à la fin de son mandat. C’est dans ce contexte que le CNJN a évolué, avant qu’un comité provisoire de relève, dirigé par Yacouba Moussa Soumana, ne soit mis en place pour présider à la destinée de la jeunesse nigérienne, avec une nouvelle feuille de route mise à sa disposition.
Ensuite, des orientations nécessaires en faveur de son renouvellement, sur initiatives des autorités déchues, ont été engagées pour faire progresser le dossier et parvenir au fonctionnement légal et régulier du CNJN.Avec une population jeune estimée à plus de 65%, le Niger dispose depuis quelques années d’une politique nationale de la jeunesse. A travers plusieurs structures et organisations, la jeunesse nigérienne a participé aux différentes luttes de libération politique, sociale économique depuis 1960. Toutefois, malgré son poids démographique et son rôle moteur pour le progrès, elle demeure à la traine voire en marge de la sphère décisionnelle dans le jeu démocratique.
Mamane Abdou