Organisée avec la participation d’une cinquantaine de participants issus des ministères sectoriels et autres institutions gouvernementales chargées de la migration au Sénégal, la rencontre de deux jours avait pour objectif d’examiner les expériences des pays africains en matière d’optimisation de la contribution des migrants au développement de leurs pays d’origine ; identifier les outils, actions et politiques à même de l’accélérer ; et renforcer la coopération Sud-Sud entre les parties chargées de la gestion des questions migratoires en Afrique.
« La Migration peut constituer un pilier important de développement des économies africaines si l’on garantit une meilleure orientation des transferts de fonds de la diaspora vers les investissements et le financement du développement dans les pays en Afrique, » a déclaré Khaled Hussein, responsable de la Section des Initiatives sous-régionales au Bureau de la CEA en Afrique du Nord.
« Les diasporas contribuent considérablement au développement économique et social de nos pays qui sont essentiellement des pays d’origine mais aussi des pays d’accueil, à travers les transferts d’argent, de compétences, de technologies, de modèles de gouvernance, de valeurs et d’idées. Conscient des mutations à opérer dans un contexte d’Objectifs de Développement Durable (ODD) et de mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, régulières et ordonnées, au Sénégal, suite à la validation du document de politique nationale de la migration, le gouvernement travaille dans une démarche inclusive de la migration en vue d’améliorer la synergie entre Migration et Développement, » a indiqué pour sa part S.E. M. Ibrahima Cissé, Conseiller des Affaires étrangères et Directeur de Cabinet du Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur.
En effet, la migration est à la fois bénéfique aux pays hôtes et aux pays d’origine des migrants. Dans le cas des premiers, elle facilite le transfert de compétences, dynamise la main d’œuvre et contribue au développement du capital humain et au progrès technologique, tandis que pour les seconds, elle contribue, à travers les envois de fonds des migrants, à l’amélioration des conditions de vie des familles et facilite l’accumulation de capital humain, réduisant ainsi la pauvreté et stimulant le développement.
Cet atelier se tient dans le cadre d’un projet de la CEA initié conformément aux objectifs du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (GCM), des Objectifs de Développement Durable (ODD) et de l’Agenda 2063, l’Afrique que nous voulons, de l’Union Africaine. Elle concerne particulièrement les ODD 8 (travail décent et croissance), 1 (mettre fin à la pauvreté) et 10 (réduire les inégalités) et 4 (éducation de qualité pour tous).
Cette rencontre vient ainsi conclure une série d’ateliers et travaux de recherche menés en Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Mali, Maroc, Sénégal, Zimbabwe entre 2021 et 2023, et qui ont accordé un intérêt particulier aux statistiques migratoires et à la question de la reconnaissance des compétences des migrants.
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