L’Observatoire a déploré, mardi 16 janvier 2024, à travers son communiqué de presse, ‘’la démarche adoptée par le plaignant consistant à déplacer la question sur le terrain de la cybercriminalité’’. Sans citer nommément le plaignant,
l’ONIMED faisait allusion à l’interpellation, lundi dernier, à la Police judiciaire de Niamey, du promoteur du groupe de presse L’Actualité Omar Cissé.
Dans un communiqué de presse, rendu public le lendemain, le tribunal des pairs dirigé par Assane Soumana, a en outre estimé que ‘’sur cette question, si plainte il y a, elle ne saurait être réglée que dans le champ d’application de l’ordonnance 2010- 35 portant sur la liberté de presse au Niger.’’
L’ONIMED, qui s’est réuni en session extraordinaire et qui a été édifié sur les raisons de l’interpellation, s’est dit étonné de l’amalgame souvent fait à dessein dans l’application de l’ordonnance susvisée ainsi que celle de la loi 2019-33 portant sur la répression de la cybercriminalité.
L’Observatoire a paradoxalement constaté que ‘’dans ce cas précis, l’article objet de la plainte a été publiée dans les colonnes du journal Actualité numéro 736 du 8 janvier 2024 à la page 5’’.
Pour ce faire, le tribunal des pairs, ‘’qui se fera l’obligation de prendre en charge la plainte’’, a invité les citoyens qui s’estiment être diffamés à lui faire plutôt recours. Il a ensuite instamment demandé aux autorités compétentes de garantir la protection des journalistes pour tout cas de litige.
L’ONIMED a rassuré de son engagement à ‘’accentuer la sensibilisation des journalistes sur le respect strict des règles d’éthique et de déontologie pour un meilleur exercice de la profession’’.
Mamane Abdou