Après 72 heures d’intenses travaux, le Forum National de haut niveau sur le décès maternel et périnatal, a pris fin ce vendredi 15 novembre 2024. C’est le Premier Ministre, Ministre de l’Économie et des Finances, Ali Mahaman Lamine Zeine, qui a clôturé le forum, en présence des membres du Gouvernement, des Gouverneurs de régions, des représentants des Partenaires Techniques et Financiers, etc.
Dans le discours qu’il a prononcé, le Premier Ministre, Ministre de l’Économie et des Finances, Ali Mahaman Lamine Zeine, a commencé par préciser que la mortalité maternelle et périnatale n’est pas seulement une question de santé publique, mais »surtout un enjeu fondamental pour l’avenir de notre nation, un défi qui interroge notre conscience collective et notre capacité à protéger les plus vulnérables« .
Selon Ali Mahaman Lamine Zeine, les chiffres présentés au cours du forum, »dessinent une réalité complexe, mêlant des avancées significatives et des défis persistants qui exigent notre attention ».
Des progrès ont été accomplis par le Niger dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant, progrès qui ont permis de réduire les décès maternels et périnatals au cours des dernières décennies.
Ils sont, d’après le Premier Ministre, le fruit d’un travail acharné qui a été accompli par les personnels de santé, des communautés et des partenaires techniques et financiers du domaine.
Ces progrès »méritent d’être salués », a-t-il affirmé, tout en rendant un vibrant hommage aux personnels de santé « qui se mobilisent en permanence aux côtés des familles pour réduire le taux de mortalité des mères et des enfants dans notre pays ».
Toutefois, au Niger, 13 femmes et 72 nouveaux nés perdent la vie chaque jour, a déploré le Chef du Gouvernement.
»Ces décès sont une perte pour notre économie », a laissé entendre, le Premier Ministre, ajoutant que c’est aussi »un affaiblissement de notre potentiel de développement ».
Ils sont surtout des »tragédies qui nous rappellent l’immense responsabilité qui est la nôtre », a poursuivi Mahamane Ali Lamine ZENE.
S’adressant à l’assistance, le Premier Ministre a rappelé que »le défi de la réduction de la mortalité maternelle et périnatale nous engage collectivement et individuellement ».
Pour sa part, le Représentant de l’OMS, Dr Manengu Casimir Tshikolasoni, a, au nom des Partenaires Techniques et Financiers du secteur de la Santé, commencé par faire savoir que « pour améliorer la santé maternelle, il est essentiel d’identifier et lever les obstacles qui limitent l’accès à des services de santé maternelle de qualité, tant au niveau du système de santé que de la société ».
Dr Manengu Casimir Tshikolasoni a, ensuite, présenté tout un ensemble de facteurs qui empêchent les femmes de recevoir ou de demander des soins pendant la grossesse et l’accouchement ainsi que leurs solutions mises en exergue au cours du forum technique.
D’après lui, sans être exhaustif, ces facteurs »sont relatifs aux failles du système de santé notamment l’insuffisance de la qualité de soins, le nombre insuffisant et l’inégale répartition des prestataires de soins et services, les pénuries de produits de santé, l’insuffisance du financement de la santé », d’une part et d’autre part »aux déterminants sociaux tels le faible accès à l’éducation, les normes sociales, les inégalités de genre en particulier les mariages d’enfants, le faible accès des femmes et des filles aux services de santé reproductive contribuant ainsi au niveau élevé de décès maternels évitables ».
Les goulots d’étranglement ou obstacles sont donc connus, a estimé le Représentant de l’OMS au Niger »et les solutions existent demandant comme nous le savons une mobilisation et une coordination inter – et multi-sectorielle et la participation effective de tous et de toutes ».
Pourtant, il a, enfin, laissé entendre, »chaque femme et chaque enfant où qu’ils vivent, devraient avoir accès à des soins de qualité, fournis en temps opportun et fondés sur des services des soignants qualifiés, avec la disponibilité du matériel essentiel et de produits adaptés et efficaces ».
Dans son adresse, le Gouverneur de la région de Niamey, le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna a réaffirmé la gratitude des populations de la Capitale »pour l’honneur fait à leur région » en portant le choix d’organiser la présente rencontre sur place.
Il s’est ensuite appesanti sur la déclaration dite de Niamey, déclaration qui met au centre des actions des diverses parties prenantes, les engagements issus du forum pour la réduction de la mortalité maternelle et périnatal.
Le Forum National de haut niveau sur le décès maternel et périnatal a, dans un moment plus que solennel, clos ses travaux par la signature de »La Déclaration de Niamey ».
Tour à tour, le Premier Ministre, les Gouverneurs de régions, les Administrateurs Délégués de Communes, les Chefs Traditionnels, les présidents des Associations religieuses, la Représentante des sociétés savantes, le Représentant des organisations de la société civile et du secteur privé, ont apposé leurs signatures sur le document de ladite déclaration.
Bassirou Baki