L’intérêt manifesté par les deux parties et le renouvellement de la confiance à la SOMIDA pour le projet DASA intervient dans un contexte où le Niger a rompu les contrats d’exploration et d’exploitation de l’uranium au Niger des sociétés IMOURAREN SA filiale de la Société française ORANO et de l’entreprise canadienne GoVIEX, pour non-respect des engagements contractuels.
La Société Minière de DASA SA (SOMIDA) créée le 11 août 2022, faut-il le rappeler, est un partenariat entre la République du Niger et Global Atomic Corporation. Le projet DASA est situé dans la région d’Agadez au nord du pays, où de nombreux gisements d’uranium ont été prouvés.
Le gisement de DASA, indique-t-on, est caractérisé par des structures discordantes de type graben du Cambrien au Crétacé, et présente des teneurs élevées en uranium. Le gisement se situe entre 80 et 600 mètres de profondeur.
Le projet très ambitieux et digne d’intérêt et constitue une nouvelle opportunité pour le Niger qui a épuisé l’exploitation du gisement de la société minière d’Akouta (COMINAK) et qui a remis dans le domaine public le site d’Imouraren. DASA prévoit le développement d’une mine d’uranium souterraine et la construction d’une usine de traitement capable de traiter 1 000 tonnes de minerai par jour. La construction de la mine et de l’usine de traitement devrait commencer à la mi-2024, et la mise en service est prévue pour la fin de 2025.
Le projet DASA devrait créer de nombreux emplois directs et indirects et générer d’importantes recettes fiscales pour le Niger et stimuler la croissance économique à différents niveaux, selon ses initiateurs.
Il faut dire que ce renouvellement de confiance de l’Etat du Niger à la SOMIDA intervient dans un contexte où, depuis l’avènement du CNSP au pouvoir, le Niger a marqué sa volonté de jouir pleinement de ses ressources minières et pétrolières à travers des contrats gagant-gagnant et respecteux de la souveraineté du Niger et des lois et règlements en vigueur.
Adoum Boulkassoum