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Confirmation des « pesticides frelatés » à la Direction Générale de Végétaux: Quatre (4) groupes dans le viseur de la justice!

Le Ministre de l’Agriculture  (combinaison blanche) dans le magasin de la Direction Générale de protection de végétaux

Le Ministre de l’Agriculture et de l’élevage, le colonel Mahamane Elhadji Ousmane  a visité , ce lundi 13 novembre 2023, la Direction Générale de Protection de Végétaux, située à Sorey dans la périphérie de la ville de Niamey.

Accompagné de son staff, le ministre est allé constater de visu et confirmer en même temps, la non conformité des produits phytosanitaires plus précisément les  »pesticides frelatés » entreposés dans le magasin appartenant à ladite direction.

Entre colère et déception, le Colonel Mahamane Elhadji Ousmane a réitéré la ferme détermination des autorités de la transition à sévir dans cette affaire qui défraie actuellement la chronique au sein de l’opinion publique. 

C’est une commande  d’un peu moins de 2 milliards de F CFA effectuée par l’État et qui a été livrée en janvier 2023 dans le but d’appuyer les paysans pour traiter leurs cultures en cas d’attaques des insectes et autres ennemis de cultures. Malheureusement ces  pesticides sont loin de répondre à la qualité et aux normes requises, a regretté le Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage.   » Nous sommes là aujourd’hui pour confirmer que ces produits sont effectivement frelatés, donc non conformes, avec des bidons dont certains sont venus à moitié scellés, non scellés et d’autres  qui sont pratiquement vides’’ a relevé le Colonel Mahaman Elh  Ousmane.  Il a par la même occasion constaté que le magasin où sont stockés ces produits  est à son tour mal entretenu malgré qu’il contient des produits dangereux.

 

Face à cet acte qui dépasse l’ entendement, et que certains qualifient d’ailleurs de criminel,  le Colonel Mahamane Elhadji Ousmane a réitéré l’engagement et la détermination du gouvernement à tirer cette affaire au clair avant de sévir. Ils sont  trois  (3) à quatre (4) catégories de personnes qui sont dans le viseur de la justice notamment, les fournisseurs, le comité de réception, les agents qui ont réceptionné et  les convoyeurs.

Toutes ces personnes répondront de leurs actes devant la justice conformément aux instructions données par le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’État, le général Abdourahamane Tiani, a précisé le Ministre de l’Agriculture et de l’élevage.

Le colonel Mahamane elhadji Ousmane s’est réjoui par ailleurs du comportement des responsables des directions régionales dont la vigilance  a permis d’éviter la catastrophe car, si ces produits ont été utilisés, il n y aura aujourd’hui, ni récolte, ni champs et cela pouvait même porter atteinte à  la santé humaine’’, s’est félicité le Ministre de l’Agriculture et de l’élevage.

L’utilisation de ces produits frelatés aura d’ailleurs des conséquences incalculables sur l’économie du pays car l’agriculture est  la principale activité qui occupe environ 80% de la population, d’où la décision du gouvernement  de faire payer toute personne qui serait impliquée dans ce dossier qui constitue  une preuve suffisante de l’insouciance de certains fournisseurs et agents de l’État qui détournement dangereusement les biens publics.

Pour rappel, c’est le même ministre de l’agriculture et de l’élevage, le colonel Mahamane Elhadji Ousmane qui a donné  l’alerte  à travers une communication lors du Conseil des Ministres du vendredi 3 novembre,  sous la présidence du patron du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) Abdourahamane Tiani. Les conclusions sont alarmantes, après une vérification faite par les services techniques du ministère en question, indiquent les conclusions du Conseil des Ministres. En effet, une partie importante des pesticides sont non conformes et leur utilisation risque d’avoir des conséquences désastreuses sur les cultures et la vie des populations. La situation a même été qualifiée de criminelle et le gouvernement a instruit le ministre de la Justice pour saisir les autorités judiciaires aux fins de poursuite des auteurs, coauteurs et complices de cette forfaiture. 

Ibrahim Moussa