Cet atelier qui a réuni 102 participants représentant les administrations publiques, le secteur privé, et la société civile, a permis de discuter des besoins et des enjeux de la ZES pour le secteur privé, les négociateurs et les entrepreneurs congolais d’une part et d’appréhender les mécanismes financiers adéquats que peuvent offrir le secteur financier, les partenaires de développement et les investisseurs institutionnels d’autre part. En outre, il a été question d’identifier les opportunités en vue de promouvoir le contenu local dans les différents segments de la chaîne de valeur de la batterie électrique et d’adresser les conditions pour un financement adéquat.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de M. Vuko Ndondo, Directeur-Général Adjoint du Conseil Congolais de la Batterie (CCB), du Dr. Jean-Luc Mastaki Namegabe, Directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA, et de M. Saturnin Wangwamba Mutshima, Secrétaire Général à l’Industrie de la République démocratique du Congo, représentant le ministre de l’Industrie, empêché. Ce dernier a invité les entrepreneurs congolais, le secteur financier et autres parties prenantes à prendre part à la réalisation de ce projet, qui vise à promouvoir le contenu local et du financement de la ZES de la batterie en RDC.
Les travaux ont débuté par une session informative sur la création d’une chaîne de valeur des batteries en RDC, au cours de laquelle M. Romain Deniel, directeur de la firme ARISE IIP en RDC, a décrit les différentes étapes de l’étude de préfaisabilité de la ZES. Le prof. Jean Marie Kanda, administrateur du CCB, a présenté le Centre d’Excellence pour la Recherche Avancée sur les Batteries (CAEB), dont la mission est de former les jeunes congolais et de préparer ainsi la main-d’œuvre qualifiée pour le secteur. Pour sa part, le Dr. Mastaki a rappelé le rôle-conseil de la CEA dans le succès de la mise en œuvre de cette initiative depuis la tenue du DRC – Africa Business Forum en novembre 2021. « En tant que partenaire du Gouvernement congolais, la CEA a mobilisé une coalition d’acteurs y compris des banques de développement africaines à l’instar d’Afreximbank, AFC, la BAD et la BADEA, qui sont déterminées à accompagner la RDC dans la création de la chaine de valeur des batteries électriques », a-t-il affirmé.
Cette session d’information a été suivie d’une série de panels. Modérée par Mme Sonia Essobmadje, cheffe de la section financements innovants et marchés de capitaux de la CEA, le premier a porté sur le rôle des agences de développement et des entreprises publiques dans l’industrialisation. Selon M. Guy-Robert Lukama, président du Conseil d’Administration de la Gécamines, « il est impérieux pour la RDC de ne pas manquer l’opportunité de tirer parti de ces ressources pour accélérer l’industrialisation du pays, et ce en dépit du développement de solutions alternatives qui consomment moins de cobalt et de manganèse dont la RDC est bien pourvue ». M. Tosi Mpanu-Mpanu de l’Entreprise Générale du Cobalt (EGC) a, quant à lui, insisté sur les efforts de son institution pour mitiger le problème réputationnel lié à la production artisanale, en raison d’une traçabilité difficile compte tenu des activités informelles.
Le Panel 2, qui portait sur les enjeux et défis du financement bancaire, a réuni plusieurs représentants du secteur financier congolais, dont M. Djuma Mitima d’Equity Bank, et M. Gancho Kipulu de Rawbank, qui ont tous été unanimes sur la contribution du secteur dans ce secteur d’avenir. Les discussions du Panel 3 ont tourné autour de la nécessité de promouvoir le développement du secteur privé congolais. Après avoir décrit le potentiel minier de la RDC, M. John Kanyoni, vice-président de la Chambre des Mines de la FEC, a souligné l’importance d’investir dans la formation professionnelle, qui peut créer une industrie plus compétitive, ainsi que dans l’énergie et les infrastructures pour stimuler la production. L’amélioration de la gouvernance devrait également permettre d’attirer de nouveaux investisseurs.
- Michel Kahasha, CEO de Dellions, a quant à lui évoqué la nécessité de créer un écosystème favorable permettant aux PMEs d’accéder aux financements bancaires et aux équipements. Répondant à cette préoccupation, M. Evariste Katanga, Président du conseil d’administration du FOGEC s’est dit prêt à fournir des garanties financières aux entrepreneurs locaux souhaitant investir dans la chaine de valeur des batteries.
Le dernier panel a porté sur les normes et standards pour une exploitation minière durable. Au cours des échanges, M. Jean-Jacques Kayembe, coordonnateur de l’ITIE, a mis l’accent sur l’importance des considérations écologiques, sociales et économiques pour une exploitation minière durable, équitable, viable et vivable. Mme Kashika Sharma de la société Mkakati a présenté les projets de son entreprise d’utiliser des sacs avec des QR codes, pour de tracer les minerais de la mine à leur exportation. Le dernier intervenant, M. Brian Savage de Sage Management a présenté le projet Kisenge pour la production de manganèse de haute pureté comme intrant à la fabrication des précurseurs de batteries.
Cet atelier de deux jours a été l’occasion de riches échanges qui devraient alimenter le processus de création de la chaîne de valeur des batteries en RDC. Des experts de la Banque mondiale, de l’Union européenne et de l’USAID y ont également participé.
-Fin-
À propos de la CEA
Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l’une des cinq commissions régionales de l’Institution et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique.
Composée de 54 États membres, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur : www.uneca.org
Source :
Le Bureau Sous-Régional pour l’Afrique Centrale (ECA-SRO-CA)
Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA)
Yaoundé, Cameroon.
Section de la finance innovante et des marchés de capitaux (IFCMS)
Division du développement et des finances du secteur privé (PSDFD)
Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA)
Addis-Abeba, Éthiopie.
Contacts pour plus d’informations :
Mr. Jean-Marc Kilolo| Economiste| UNECA IFCMS|
Email: jean-marc.kilolo@un.org
Web: https://www.uneca.org/central-africa
https://www.uneca.org/private-sector-development-and-finance
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