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APPEL DE NIAMEY DU VENDREDI 08 DÉCEMBRE 2023 DE LA DYNAMIQUE POUR LA LEVÉE DES SANCTIONS DE LA CEDEAO CONTRE LE NIGER

La table de séance lors de la déclaration

A la suite du coup d’État du 26 juillet 2023, des sanctions ont été imposées par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) lors du double sommet extraordinaire tenu le 30 juillet 2023 à Abuja au Nigeria, les populations nigériennes vivent une situation socio- économique des plus précaires, exacerbée par l’interruption et/ou la suspension des projets de développement et des décaissements par la plupart des partenaires techniques et financiers.

Ces sanctions incluent :

La fermeture des frontières aériennes et terrestres,2La suspension des transactions commerciales et financières,Le gel des avoirs financiers et monétaires,

La suspension des opérations financières interbancaires,

La suspension de l’assistance financière,La suspension totale d’énergie électrique par le Nigeria, l’insécurité alimentaire,

Les entraves aux transactions financières humanitaires essentielles, et

La menace d’une intervention militaire.

Toutes ces sanctions que nous, population nigérienne, première concernée, considérons comme injustes et inédites en violation des textes en vigueurs dans ces deux institutions communautaires, ont des répercussions désastreuses sur les populations dont les plus vulnérables.

Ces sanctions impactent également l’éducation, la santé, l’économie nationale et la sécurité humaine de façon générale ainsi que la quiétude sociale. Ces sanctions dont la sévérité va au-delà des textes en vigueur, notamment concernant les biens des entreprises publiques, parapubliques ou privées qui ne devraient en aucun cas faire l’objet de gel pour quelque raison que ce soit. Ces sanctions actuelles semblent enfreindre les lois, mettant ainsi en péril le cadre légal établi pour protéger les activités économiques et commerciales. Le non-respect des textes (traités et accords) qui n’ont prévu en aucun cas des sanctions scélérates de fermeture des frontières, d’embargo économique et financier contre un État membre de la CEDEAO et de l’UEMOA en cas de changement de pouvoir par un coup d’état militaire, viennent enfoncer la situation déjà difficile du peuple nigérien dans une précarité sans précédent.

Ce peuple a tant souffert pendant toute une décennie des exactions des Groupes Terroristes, engendrant des difficultés d’accès aux services sociaux de base nécessaires à son épanouissement, sans compter les pertes en vies humaines.

Par ailleurs, depuis le début de la crise, les médiations ont malheureusement été infructueuses et n’ont pas permis une sortie de crise. Ces sanctions que les Nigériens jugent illégales et, inappropriées ont des lourdes conséquences sur la vie socio-économique. Elles viennent également annihiler tous les efforts de lutte contre l’insécurité, la stabilité, le développement inclusif des communautés.

En vertu de la solidarité entre les peuples des pays frontaliers ; Nous acteurs de la société civile du Niger, lançons un appel pressant pour :

Établir une communication constructive et saine entre les autorités nigériennes et la communauté régionale. Ce dialogue ouvert et constructif pourrait aider à dissiper les malentendus et à trouver des terrains communs pour résoudre la crise.

Privilégier les moyens pacifiques de gestion de crise.

Nommer de médiateurs nationaux et internationaux pour amorcer un dialogue constructif et conduire les pourparlers vers des solutions pacifiques.

Lever immédiatement les sanctions pour permettre la réconciliation, la croissance économique et la stabilité régionale.Reprendre les transactions commerciales et financières,

Reprendre la coopération bilatérale et multilatérale avec le Niger.

Que Dieu bénisse le Niger et son Peuple !  Amine

Les Forces vives et les acteurs de la société civile pour le plaidoyer en faveur de la levée des sanctions!