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Annonce de l’organisation des élections au Mali : Assimi Goïta montre la voie

Le président Assimi Goïta exhibant le document signé de la confédération de l’AES

Les autorités maliennes de transition entendent accélérer le processus de réformes devant déboucher sur le retour à l’ordre constitutionnel normal. Après l’adoption d’une nouvelle Constitution et la réouverture de l’espace politique, le Conseil des Ministres du mercredi 27 novembre 2024, sous la présidence du Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’Etat s’est engagé à amorcer la dernière étape devant déboucher sur la fin de la transition, à savoir les élections. ‘’Le Président de la Transition a invité les membres du Gouvernement à créer les conditions nécessaires à l’organisation d’élections transparentes et apaisées qui devront mettre un terme à la Transition’’ peut-on lire dans le communiqué du Conseil des Ministres. Pays membres de la Confédération des Etats du Sahel, les autorités maliennes de transition qui est sont en train de pacifier le pays des menaces terroristes et rebelles indiquent ainsi la voie à suivre pour un retour à l’ordre constitutionnel normal. Une bonne source d’inspiration pour le Burkina Faso et le Niger…

 

Le Mali qui semble faire figure de pivot de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel donne de plus en plus des gages pour le retour à l’ordre constitutionnel normal. Après une situation sécuritaire qui s’est nettement améliorée, le Président de la Transition malienne accélère le processus de retour à l’ordre constitutionnel et démocratique. Une nouvelle Constitution a été adoptée à l’issue d’un référendum organisé le 18 juin 2023 et le Conseil National de transition, organe législatif du Mali durant cette période, a adopté également de nombreux autres textes juridiques indispensables au retour à l’ordre démocratique. De même l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE) a été mise en place. Des avancées significatives qui avaient conduit à son temps la CEDEAO à assouplir les sanctions prises à l’endroit du Mali à la suite de l’interruption du processus démocratique.

Récemment, à l’issue du Conseil des ministres du 27 novembre 2024, le Président Assimi Goïta a engagé le Gouvernement du nouveau Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga à maintenir, entre autres, la dynamique des réformes politiques et institutionnelles en vue de consolider la légitimité des Institutions de l’Etat. En outre, le gouvernement a été instruit pour créer les conditions nécessaires à l’organisation d’élections transparentes et apaisées qui devront mettre un terme à la Transition. Un pas de plus pour le Mali, sur fond de décrispation du climat politique et social avec la libération des onze détenus politiques.

Le Burkina et le Niger vont-ils suivre la voie indiquée par le Mali ?

Tout porte à le croire. Au Niger, le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a parlé d’une transition qui n’excéderait pas trois ans. Jusqu’à présent au niveau officiel aucun son contraire, en dehors de quelques voix de certains de nos compatriotes qui prêchent une transition de 10 ans ou sans limite, pour des raisons qui leur sont propres

De même, le forum inclusif national annoncé par le Chef de l’Etat pour déterminer la durée de la transition, les priorités de la transition, les axes de la refondation, commence à prendre forme avec les mémorandums déjà élaborés par les structures régionales et la diaspora. Même si le processus paraît lent pour les plus pressés, les autorités de transition rassurent en parole et en acte.

Au Burkina, autre pays membre de l’AES, le forum national s’est tenu et des institutions de transition dont un parlement de transition ont été mises en place. Le forum a même décidé d’une transition de 5 ans.

L’un dans l’autre, les rythmes de progression des processus de transition dans les trois pays de l’AES ne sont pas au même stade. Le Mali semble être en avance sur les deux autres pays de la confédération pour le retour à l’ordre constitutionnel normal.

Faut-il s’attendre à ce que ces pays emboitent le pas au Mali ? Rien n’est moins sûr, même si, sur certains aspects, les pays de la confédération tendent vers la convergence !

Adoum Boulkassoum

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