« Les complémentarités entre les ressources et les expériences de nos pays sont suffisantes pour le développement de chaines de valeurs robustes de production de batteries et de précurseurs. Ceci peut jouer un rôle déterminant dans la transition de nos économies vers une ère post-combustibles fossiles. Nous sommes aussi conscients que nous ne pouvons pas réaliser la transformation socio-économique seuls : des partenariats stratégiques comme celui-ci sont importants pour l’accélération de la trajectoire positive de notre programme de développement, » a déclaré Crusivia Hichikumba, Secrétaire Permanent chargé de l’Investissement et de l’Industrialisation au ministère zambien du Commerce, de l’Industrie et des Échanges à l’ouverture des travaux.
Le développement du transport sans carbone est essentiel pour limiter le réchauffement climatique. En Afrique, les véhicules sont souvent plus anciens, fortement émetteurs de gaz à effets de serre, et les infrastructures de transport public sont dans un état déplorable : l’Afrique devrait tirer avantageusement profit de la mobilité électrique pour améliorer ses conditions économiques, environnementales et sociales, a expliqué pour sa part Marie Pascale Diatuka Malanda, Coordinatrice de l’Agence Congolaise de la Transition Ecologique et du Développement Durable.
Richement dotée en minerais stratégiques dont le cobalt ou le cuivre, la République Démocratique du Congo a un rôle central à jouer dans le développement des chaînes de valeurs de la mobilité électrique, a-t-elle souligné, insistant sur la nécessité d’une réflexion sur les opportunités de synergies des capacités techniques des trois pays, de transfert de technologies et de connaissances, et de partage de bonnes pratiques pour une industrialisation verte, sobre en carbone.
La mobilité électrique est un vecteur de développement économique, social et environnemental, a pour sa part indiqué Idriss Addahbi, Chef de la Division Veille et Stratégie au ministère marocain de l’Industrie et du Commerce, qui a évoqué comment son pays est devenu en vingt ans l’une des plateformes les plus compétitives du monde dans le domaine automobile et leader africain avec un million de véhicules produits par an dont quatre modèles de voitures électriques : « En développant une chaîne de valeur régionale, nous créons de l’emploi, nous réduisons notre dépendance aux énergies fossiles et nous contribuons à la lutte contre le changement climatique.En unissant nos forces, nous pouvons devenir un leader mondial dans le domaine de la mobilité électrique. » a-t-il souligné.
« Cet atelier n’a pas seulement pour objectif d’établir un dialogue, il constitue un appel à l’action. Ensemble, nous devons aligner nos visions, mettre en commun nos ressources et tirer parti des atouts uniques de la Zambie, du Maroc et de la RDC. En élaborant des politiques, des mesures et des initiatives concrètes, nous pouvons libérer le potentiel de l’Afrique dans la chaîne de valeur mondiale de l’e-mobilité, créer des emplois, favoriser l’innovation et contribuer au développement durable », a indiqué Adam Elhiraika, Directeur du Bureau de la CEA en Afrique du Nord.
Cette rencontre a pour but d’élaborer une feuille de route et un plan de mise en œuvre détaillés, ainsi qu’un cadre de partenariat qui guidera ces chaînes de valeur régionales. La ZLECAf est un pilier central de cette initiative dans la mesure où elle offre une plate-forme pour harmoniser les politiques et permettre une intégration régionale fonctionnelle. Elle peut servir de catalyseur pour appliquer les solutions de mobilité électrique à plus grande échelle, améliorer la circulation des biens, des expertises et des capitaux, et stimuler la croissance économique régionale, a-t-il expliqué.
Organisé du 9 au 11 décembre 2024, l’atelier sur le « Développement de la chaîne de valeur régionale de la mobilité électrique (RDC – Maroc – Zambie) » s’est tenu dans le cadre d’un projetinitié en 2023 par le Bureau de la CEA en Afrique du Nord avec pour ambition de faciliter la mise en place de chaînes de valeur régionales pour la mobilité électrique en Afrique et positionner le continent en tant qu’acteur central sur le marché mondial des batteries des véhicules électriques.
S’appuyant sur les abondantes ressources minérales du continent et l’expertise de pays comme le Maroc, le projet se focalise, dans sa phase actuelle, sur le renforcement des capacités techniques des pays concernés et l’établissement d’un cadre de partenariat pour faciliter le développement des chaines de valeurs dans les domaines de la production de batteries, l’assemblage de véhicules et le développement des infrastructures de recharge.
Organisé avec la participation de décideurs publics, des représentants des secteurs public et privé et d’experts techniques de la RDC, du Maroc et de la Zambie, l’atelier vise à renforcer l’expertise des décideurs publics et comités techniques chargés du projet ; faciliter l’échange de connaissances à travers la création de réseaux et plateformes dédiées à chaque chaîne de valeur régionale ; faciliter la validation de cadres de partenariat, feuilles de route et de plans d’action ; et encourager le partage de bonnes pratiques ainsi que le développement de projets et d’initiatives entre les pays membres du projet.
Les travaux culmineront le 12 décembre 2024 avec l’organisation d’un dialogue politique de haut niveau sur le développement des chaînes de valeur régionales de l’automobile et de la mobilité électrique, conjointement organisé par les Bureaux de la CEA en Afrique du Nord et en Afrique Australe.
-FIN-
Note aux rédacteurs :
Pour plus d’information à propos de cette rencontre et pour vos demandes d’interviews, merci d’adresser un email à :
CEA en Afrique du Nord :
Houda Filali-Ansary Filali-ansary@un.org
Houda Filali-Ansary Filali-ansary@un.org
CEA en Afrique Centrale :
Zacharie Roger Mbarga zacharie.mbargayene@un.org
Zacharie Roger Mbarga zacharie.mbargayene@un.org
Cliquez ici pour suivre en ligne les travaux du Dialogue politique de haut niveau sur le développement des chaînes de valeur régionales de l’automobile et de la mobilité électrique (Lusaka, 12 décembre 2024): https://crm-sro-na.uneca.org/high-level-policy-dialogue-e-mobility-rvc-2024?utm_campaign=High-Level%20Policy%20Dialogue%20E-Mobility%20RVC%202024&utm_source=ad_hoc_invite
À propos de la CEA
Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l’une des cinq commissions régionales de l’Institution et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique.
Composée de 54 États membres, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur : www.uneca.org
Publié par :
Institut Africain de Développement Economique et de Planification
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Rue du 18 juin (derrière l’Assemblé nationale)
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Tel.: (+221) 33 829 55 00 / 33 829 55 27
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