Il faut dire d’emblée que leur détention n’a rien à voir avec des faits de gestion liés à des postes de responsabilité qu’ils ont eu à occuper. Ils ont été mis sous mandat de dépôt par le Tribunal Militaire et poursuivis pour ‘’complot et atteinte à la sureté de l’Etat’’, en lien avec les déclarations ou les opinions qu’ils ont exprimées juste après le coup d’Etat.
Le président du PNDS, Foumakoye Gado, le président du MPN-Kishin Kassa Ibrahim Yacouba, les anciens Député Kalla Moutari et Daouda Mamadou Marthé, les ministres du Gouvernement déchu, à savoir Ahmed Jidoud, Mahamane Sani Issoufou Mahamadou, Hama Adamou Souley, Rabiou Abdou, l’ancien Ambassadeur du Niger au Nigeria Alat Mougaskiya, l’ancien assistant du Directeur de cabinet adjoint Omar Albadé sont détenus depuis plusieurs mois sans suite.
Comme toujours quand intervient un coup d’état dans un pays, les nouveaux tenants du pouvoir procèdent à l’arrestation des dignitaires du régime déchu, le plus souvent pour des raisons de sécurité. Ce fut le cas lors des précédents coup d’Etat intervenus dans notre pays. Une fois l’accalmie retrouvée au bout de quelques semaines ou de quelques mois, ces dignitaires sont libérés.
Leurs avocats ont déposé une demande de liberté provisoire et attendent tout comme beaucoup de nigériens qu’une suite favorable soit réservée à cette requête.
Adoum Boulkassoum